PARLER COMME TU RESPIRES - Isabelle Pandazopoulos

Parler comme tu respires est un roman que j'avais découvert sur le blog de Marinette et qui malgré son avis mitigé m'avait donné envie de le découvrir. J'étais particulièrement intéressée par le sujet du bégaiement, que je n'avais jamais vu traité dans une de mes lectures, et qui me semblait enrichissant.

L'histoire menée par Isabelle Pandazopoulos, dont j'avais déjà lu La décision, est très intéressante. On suit Sybille, une adolescente bègue, qui se cherche et qui cherche à vaincre son bégaiement, qui l'entrave dans sa vie quotidienne. C'est un personnage attachant et pour lequel j'ai ressenti de la sympathie. J'ai apprécié suivre son parcours au cours des quelques trois cent pages de ce livre et j'ai aimé voir son évolution, bien que ne la comprenant pas très bien sur certains points. J'ai trouvé que Sybille était vraiment un personnage bien construit et avec lequel on prend du plaisir à découvrir une histoire. Elle a un passé, elle fait des erreurs, elle a des ambitions, ... Tant de choses qui l'ont rendu presque vivante à mes yeux, ce qui est très appréciable.

 

Cependant, je dois noter quelques  problèmes quant à l'histoire en elle-même. Tout comme Marinette l'avait évoqué dans sa chronique, je trouve que l'auteure a tendance à évoquer des sujets et des thèmes sans aller, par la suite, au fond de ce sujet ou thème. Je pense, en effet, qu'on en apprend trop peu sur le bégaiement, trop peu sur le passé de Sybille, trop peu sur la sculpture, ... En tant que lecteur, on se retrouve avec un peu de tout mais, au final, beaucoup de pas grand chose. Pour rendre l'histoire encore plus impactante, il aurait peut-être fallu que l'auteure ne se concentre que sur certains sujets, sans partir sur des sujets comme le harcèlement, la jalousie, le traumatisme, l'homosexualité ou l'amitié qui, au final, ne sont traités qu'en surface. C'est pour moi le soucis principal du livre.

Somme toute, j'ai trouvé que ce roman était assez intéressant et j'ai passé un bon moment avec le personnage de Sybille que j'ai particulièrement apprécié. Cependant, le fait que l'auteure parte dans pleins de sujets différents m'a, quelque peu, refroidie. En effet, le lecteur se retrouve face à une multitude de sujets, tous plus intéressants les uns que les autres, sans pour autant les traiter avec la profondeur dont ils avaient besoin... Parler comme tu respires est donc une lecture en demi-teinte avec laquelle j'ai, cependant, passé un bon moment.

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